Naizin forme un territoire assez vaste, limité au nord par Kerfourn, à l’ouest par Le Moustoir et Remungol, au sud par Moréac, à l’est par Réguiny et Crédin. En 1891, sa superficie est de 4098 hectares, arrosés par deux affluents de l’Evel ; on y trouve de belles prairies, des champs bien cultivés, mais aussi des landes considérables. En 1891, sa population est de 2268 habitants. Le bourg, situé vers le côté oriental, est à 13 km de Locminé, à 15 km de Pontivy, et à 41km de Vannes.
Les Celtes ont certainement habité ce territoire, bien qu’on n’ait pas encore signalé de traces de leur séjour. Les Romains y sont venus à leur tour : dans la lande de Guerneven et dans celle de Kerdec, se trouvent deux petits retranchements, de forme carrée, de 60 à 80 mètres de côté, dont les parapets ont encore 2 mètres de hauteur ; ils portent le nom de Camp, et on y trouve des briques en assez grand nombre. Les Bretons, à partir du VIème siècle, ont apporté dans ce pays leur langue et leurs usages. Guéhénoc, évêque de Vannes (1182-1220), donna, avec le consentement du chapitre de sa cathédrale, les dîmes de Naizin à l’abbaye de Lanvaux. Cadioc, l’un de ses successeurs sur le siège épiscopal, confirma ce don, en mars 1253. Le nom de la paroisse s’écrivait alors Neiden et Neizin ; les Bretons aujourd’hui disent Nein par abréviation